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Adama Fomba sur la non-tenue des engagements par l’Etat: ‘‘ nous allons engager un sérieux bras de fer avec le gouvernement’’

« Notre sac est rempli de méthodes de combats, si le gouvernement n’honore pas ses engagements au monde enseignant ». C’est du moins, les propos tenus par les responsables syndicaux de l’éducation signataire du 15 octobre 2016, lors de leur meeting qu’ils ont organisé, ce jeudi 21 novembre 2019, à l’ECICA.

Au présidium du meeting, on notait la présence des huit responsables syndicaux,dont Adama FOMBA, porte-parole ; Moustapha GUITEYE du SNEC ; Amadou DOLO de la COSES, etc.
Informer la base sur point de la mise en œuvre de l’accord du 18 mai 218 ; le niveau des discussions sur la prise en compte des enseignants dans la nouvelle grille indiciaire accordée à l’UNTM aux travailleurs étaient les deux points à l’ordre du jour ce meeting.
Dans ses propos, Adama FOMBA, porte-parole des syndicats de l’éducation a fait savoir qu’en ce qui concerne le point d’exécution de l’accord du 18 mai 2019, sept mois après la signature de cet accord, des efforts ont été faits par les autorités. Ainsi : « suivant le plan d’action élaboré par la commission de suivi de l’accord, les points 1, 3, 5, 7, 8 et 10 sont éteints, par contre les points 2,4 et 9 sont en cours d’exécution ».
En ce qui concerne le point relative à l’augmentation des 20 % sur la grille des enseignants obtenue par l’UNTM, les enseignants retiennent « que le gouvernement n’a fait que des promesses jusqu’à l’instant t où nous sommes.Ici, le Premier ministre malien Dr Boubou CISSÉ a dit aux enseignants le 4 octobre 2019 que les enseignants maliens seront mis dans leur droit.
En plus le président de la République, Chef de l’État, son excellence Ibrahim Boubacar KEITA à dit à Koulouba, le 5 octobre 2019 lors de la célébration de la journée mondiale de l’enseignant qu’il instruit le Premier ministre, ministre de l’Économie et des finances de donner aux enseignants tout ce qui se trouve dans leur cahier de doléances.
Le gouvernement a donc affirmé à tous les niveaux que les enseignants seront mis dans leur droit d’ici la fin de l’année 2019 ».
Sur ce point, les responsables syndicaux ont mis en garde : « Nous disons au gouvernement que passé le délai du 31 décembre 2019, si les 20 % ne sont pas alignés sur le salaire des enseignants, alors nous allons tout simplement déposer un préavis de grève sur la table du gouvernement en vue d’arracher nos droits.
Nous prenons en témoin l’opinion nationale et internationale que si le gouvernement ne tient sa promesse vis-à-vis des enseignants nous allons déclencher un sérieux bras de fer entre nous et le gouvernement à travers les moyens légaux dont nous disposons ».
Selon AdamaFomba, le gouvernement a tout fait pour sauver l’année scolaire 2018-2019, mais n’a pas du tout cherché à sauver l’école malienne.
S’agissant des zones d’insécurité, le porte-parole, AdamaFomba, a fait savoir que si le Mali existe encore dans certaines localités, c’est parce que les enseignants sont toujours là-bas dans les classes. Pour lui, le monde enseignantmérite non seulement une formation de qualité, mais aussi d’être mis dans ses droits de meilleures conditions de vie et de travail.
Malheureusement, poursuit-il, les enseignants travaillent aujourd’hui dans les conditions extrêmementgraves sous pression des terroristes et des bandits armés, au Mali. Adama FOMBA a déploré qu’à cause de l’insécurité, beaucoup d’enseignants soient obligés d’abandonner des écoles, dans certaines zones du Pays.
Pour sa part, Moustaphe GUITEYE du SNEC a révélé que depuis 1992,le gouvernement du Mali ne faisait que sauver l’année scolaire et non l’école malienne. Pour preuve, M. GUITEYE a rappelé le cas de l’année dernière où le gouvernement avait tout fait avec les enseignants en appliquant tous les mécanismes pour pouvoir sauver seulement l’année scolaire et pour sauver l’écolemalienne de façongénérale.
« Nous n’allons plus permettre à qui que ce soit », a martelé le responsable du SNEC. Pour lui, les enseignements ont à faire à un gouvernement qui est à ses limites.
Concernant l’intégration des enseignants des écoles communautaires à la fonction publique de l’État, Moustaphe GUITEYE a fait savoir que ces enseignants doivent être traités au même niveau que les fonctionnaires enseignants e l’État. Parce que selon lui, ces enseignants ont les mêmes volumes d’horaires que les enseignants fonctionnaires de l’État. Il a reconnu que les enseignants des écoles communautaires ont participé à rehausser le taux brut de la scolarisation au Mali depuis 1997.

PAR SABA BALLO

Info-Matin

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